“Je suis désolé Dave. Je crains de ne pas pouvoir faire ça.” – 2001 : L’Odyssée de l’Espace (1968)

Management individuel

Je suis désolé... (2001, l'Odyssée de l'espace)) (1)

Faire face à un collaborateur réfractaire est une réalité que de nombreux managers rencontrent au quotidien. Qu’il s’agisse d’un refus explicite ou d’un comportement passif-agressif, ces attitudes peuvent freiner les initiatives et nuire à la cohésion d’équipe. Lorsqu’un employé s’oppose systématiquement aux changements ou initiatives, cela soulève une question essentielle : comment naviguer dans ce type de situation tout en préservant la productivité et le climat de travail ?… Chaque équipe peut être confrontée à un “HAL 9000” .


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Comme HAL 9000, certains employés peuvent montrer des signes de résistance, voire de refus systématique face aux directives, initiatives ou aux changements. Si tu as déjà eu affaire à un collaborateur qui te répond avec cette sorte de passivité calculée, tu sais que le défi est de taille.

Alors, comment faire face à ces « HAL » du management mode ? Voici un guide en plusieurs étapes pour désamorcer ces situations tout en restant ferme et constructif.

1. Diagnostiquer le problème en profondeur

Avant d’agir, il est crucial de comprendre les raisons sous-jacentes de la résistance. Un collaborateur réfractaire ne l’est pas sans raison. Est-ce un désaccord avec les valeurs de l’entreprise ? Un ressentiment vis-à-vis d’un collègue ou du manager ? Un manque de compétences qui le pousse à adopter une attitude défensive ? Peut-être qu’il traverse des difficultés personnelles ?

Dès lors que tu as identifié ces causes possibles, tu pourras mieux adapter ta stratégie. Il est important d’engager une conversation ouverte pour comprendre d’où vient cette résistance. Parfois, il s’agit simplement de malaise ou d’une incompréhension du cadre dans lequel l’équipe évolue.

2. Faire preuve d’écoute active

Lorsqu’un collaborateur devient réfractaire, la tentation est grande de rentrer dans la confrontation. Pourtant, commencer par écouter activement et attentivement ce qu’il a à dire est souvent la meilleure première étape. Cela lui montre que ses préoccupations sont prises en compte, et parfois, cela suffit à désamorcer une partie de la frustration. Pose des questions ouvertes pour encourager l’employé à s’exprimer :

  • “Qu’est-ce qui te semble problématique dans cette approche ?”
  • “Quelles sont tes idées pour améliorer la situation ?”

Ce genre de questions favorise un échange plus collaboratif et permet au collaborateur de s’impliquer davantage dans la résolution du problème.

3. Rappeler les attentes claires et les limites

Après avoir écouté, il est crucial de recadrer fermement les attentes. Sans tourner autour du pot, rappelle clairement quelles sont les tâches à accomplir, les objectifs à atteindre, et quelles sont les conséquences d’un non-respect de ces engagements. L’idée n’est pas de menacer, mais de rétablir un cadre clair.

Le tout est de se positionner comme quelqu’un d’ouvert à la discussion, mais non négociable sur les résultats et la productivité attendue.

4. Ne pas céder aux tentatives de sabotage passif

Certains collaborateurs réfractaires ne s’opposent pas frontalement, mais adoptent des attitudes plus subtiles pour freiner l’avancement d’un projet : retards, qualité de travail dégradée, refus implicite de collaborer… C’est le fameux « je ne dis pas non, mais je ne dis pas oui non plus ».

Dans ces situations, ne tombe pas dans le piège du sabotage passif. Ces comportements peuvent, s’ils ne sont pas gérés, gangréné l’ensemble de l’équipe. Il faut rester ferme sur les délais, la qualité et les objectifs tout en continuant à maintenir une communication ouverte.

5. Proposer des solutions pour l’accompagner

Si le collaborateur est réfractaire pour des raisons de compétence ou de manque de clarté, il est alors nécessaire de proposer des solutions concrètes :

  • Formation ou mentorat : Si le collaborateur manque de confiance ou de compétence, offrir une formation ou un accompagnement peut désamorcer la résistance.
  • Accompagnement RH : Parfois, un suivi avec les RH peut aider à faire prendre conscience au collaborateur de ses freins et de la manière de les surmonter.

Demande-lui ce qu’il pense être une solution envisageable pour lui, et construis cette solution avec lui. Cela permet souvent d’impliquer davantage le collaborateur et de le responsabiliser.

6. Reconnaître le bon comportement et recadrer le négatif

Le management des détracteurs passe par une reconnaissance équilibrée. Lorsque l’employé montre un effort pour s’améliorer ou qu’il réajuste son comportement, il est essentiel de le reconnaître. L’encouragement reste un levier à utiliser sans modération.

En revanche, lorsqu’un comportement réfractaire persiste, il ne faut pas hésiter à recadrer fermement en rappelant les limites. Si les avertissements et les discussions ne suffisent pas, il est parfois nécessaire d’envisager des sanctions progressives, toujours dans le cadre d’une démarche constructive. Le détracteur doit savoir que son comportement a des conséquences réelles.

7. Créer un cadre collectif solide

Pour minimiser l’impact des comportements réfractaires sur l’équipe, renforce la cohésion du groupe. Un cadre collectif solide, où les attentes sont claires et partagées, mettra le collaborateur face à ses responsabilités. Le groupe peut alors devenir un soutien pour ramener le détracteur sur la bonne voie ou, au contraire, révéler davantage ses faiblesses.

Gérer un collaborateur réfractaire, c’est un peu comme parler à HAL 9000 : tu es confronté à un blocage systématique, mais ta mission, en tant que manager, est de ne pas céder à la frustration. Prends du recul, écoute, mais surtout, sois ferme et clair sur les objectifs. Si un collaborateur reste constamment dans la résistance, il est crucial d’adresser le problème rapidement et d’éviter que cela ne nuise à l’ensemble de l’équipe.

Avec patience et méthode, tu parviendras à ramener ton « HAL » sur le bon chemin ou à prendre les décisions qui s’imposent si son comportement ne change pas. Et, rappelle-toi : le recadrage fait aussi partie du job.

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